Ciel, que la campagne pouvait être reposante ! Les nuits agitées de Paris avaient fait leur compte, Lood Hadasdy, anciennement appelé Ludencz, voulait en prendre congé. Parti accompagné d'un de ses jeunes amants dans les campagnes reculées de la belle France, il avait voyagé plusieurs jours et plusieurs nuits, dormant dans les auberges les plus confortables qu'il pouvait trouver, pour finalement s'égarer seul sur les routes, délaissant son compagnon dans il ne sait même plus quelle ville. Était-il seulement encore en France ? Les paysages avaient changé. Les jours restaient frais, mais porter ses bagages, même menus, le peinait.
Jamais aucune demeure n'avait scié à ses attentes. Il se savait exigeant mais pas au point de ne jamais trouver satisfaction. Il lui vint l'idée de rebrousser chemin vers Paris quand, entre les arbres, Lood aperçu la silhouette d'un bâtiment qui ma foi, attira bien son regard. S'en approchant, il découvrit un manoir aux allures d'une richesse incomparable. Il s'en dégageait une aura attirante. Le noble ne chercha pas plus loin, cette demeure serait sienne, qu'il l'achète ou qu'il y loue une chambre ! Reculée, agréable, grande et luxueuse, il avait enfin trouvé son bonheur.
Mais personne ne répondit quand il frappa trois fois à la porte. Il appela. Non, rien. La bâtisse était-elle vide ? Peut-être le propriétaire était une personne âgée qui n'entendait plus assez pour pouvoir répondre quand quelqu'un demandait à entrer ? C'est donc avec peur de déranger que Lood poussa la porte et entra.
Immédiatement, une odeur de nourriture se glissa jusqu'à ses narines. Il y avait donc du monde ici. Il appela à nouveau. Pour toute réponse, il entendit un bruit provenir du haut d'un escalier se trouvant en face de lui. Il soupira, hésitant à pénétrer plus loin dans la demeure qui n'était pas encore sienne ; un sombre plan lui permettant de se débarrasser du propriétaire naquit dans son esprit, il eut vite fait de l'effacer en secouant sa tête. Lood avança vers l'escalier, appelant à nouveau, ses bagages aux mains.
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